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Printemps 2020. Que fleurissent les SELs !
En 2010, à la suite d’autres SELs, nous avons constitué notre SELesneux, tant par solidarité que par souci de prévenir un possible choc de société.
L'Étoile est devenue notre monnaie d’échange, une monnaie stable, sans possibilité de spéculation, de dévaluation, de malversation.
Dix ans plus tard, en janvier 2020, la pandémie de Covid-19 frappe notre monde qui ne sera plus comme avant. En quelques semaines, contraints et forcés par un minuscule virus, les signataires de l’accord de Paris ont atteint leur objectif de réduction de consommation de carburants fossiles. Le Covid-19 a arrêté net la course à la croissance que les marcheurs entourant Greta Thunberg n'avaient pas pu freiner. Le résultat ne s’est pas fait attendre : les villes les plus polluées sont devenues enfin respirables. Rien qu’en Chine, le million de citoyens qui meurt chaque année de cette pollution est soulagé. Nous voulions sauver le climat et la nature a trouvé en Covid-19 un allié insoupçonné.
Ce 19 mars 2020, la Banque Centrale Européenne (BCE) sort de nulle part, mille milliards d’Euro. Un montant astronomique ! C’est de la valeur directement prise sur notre monnaie européenne, qui se fragilise d’autant.
Dans le même temps, la solidarité se réveille plus que jamais. On en appelle aux SELs dont les modalités d'échange restent stables (Étoiles, Petits-Beurres, BonHeurs...)
Quelle est la monnaie la plus solide ?
Depuis les années ‘70, lorsque Meadows a sorti le rapport sur « Les limites de la croissance », nous savons que, pour croire à la croissance infinie, il faut être économiste ou fou. Depuis les années ‘70, le monde va de crise en crise, en espérant toujours que ce sera la der-des-der(nière).
À contre-courant est né un mouvement de Transition dans le creuset duquel les Systèmes d’Échange Locaux, les SELs, se sont constitués. Est-ce un rêve de pouvoir calmer la frénésie affairiste, de voir notre civilisation atterrir plutôt que de courir à sa perte ?
Nous voulons vivre les yeux ouverts et nous inscrire dans une perspective constructive :
1. Nous voulons croire que notre avenir nous appartient, à chacun. L’entraide peut prévaloir sur la brutalité. C’est bien dans cette optique que se fonde notre attachement à notre SEL.
Utilisons le SEL, encore et encore, multiplions nos échanges, invitons de nouveaux membres, osons renforcer ce tissu social de solidarité sur lequel repose notre résilience !
2. Nous voulons croire que notre société saura tirer les conclusions de la pandémie du Covid-19 et adopter une attitude réservée, révérencieuse vis-à-vis de Dame Nature.
Vivons simplement, mangeons « de saison », achetons « local », évitons les déchets, les déplacements inutiles, marchons, échangeons, partageons ...
3. Nous pensons que se respecter l'un l'autre est la clé du « Vivre ensemble ». Saurons-nous un jour renoncer au mode censitaire, toujours d'application dans le capitalisme archaïque, et appliquer, en économie, le principe démocratique « une personne, une voix » ?
La toute récente Banque NewB a osé crever l'abcès en proposant une société coopérative où chaque actionnaire, quel que soit le montant investi, détient une seule et unique voix. À nous de soutenir cette initiative et d'oser en créer d’autres de ce type !
Que fleurisse notre SEL et tous les autres !
Prenez bien soin de vous !
Benoit,